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Senegale - Un mouvement social

[COMMUNITAS]
À l'occasion du congrès Freinet qui s'est tenu à Lyon, les 22, 23 et 24 août demier, nous avons rencontré pour Le Monde libertaire, Moussa Diop. Moussa Diop est animateur de rue dans les quartiers pauvres de Dakar au Senegal. Il milite aussi dans de nombreses associations de quartier notamment a Tivaouane (ville de la region de Thiés à 92 km de Dakar) au Senégal dans le cadre de l'AUPEJ (Action utile pour l'enfance et la jeunesse). Celles ci sont centrées sur l'allternative sociale et l'éducation populaire. De même, il participe au mouvement syndical. Fort de ces diverses expériences il nous parle des conditions de vie au Sénép, des luttes qui s'y déroulent mais surtout des nombreuses initiatives d'auto-organisation qui ont éclos afin de faire face à la pauvreté et la misere culturelle comme matérielle.

Le Monde libertaire: Peux-tu nous présenter tes activités?

Moussa Diop: Au départ, je travaille en tant qu'éducateur de rue auprès de jeunes qu'on peut qualifier d'exclus, de marginalisés aussi bien en milieu urbain qu'en zone rurale. Mais, j'interviens principalement dans les quartiers pauvres de Dakar comme Arafat, Guèbuaye ou encore Parcelles Assainies. Dans ces quartiers, l'urbanisation sauvage s'est énormément développée et l'on rencontre une importante population qui est confrontée à des questions de survie. J'organise alors des activités, afin de permettre la survie économique, qui rentrent dans le cadre de petits métiers qui vont du commerce à la récupération des ordures et le recyclage d'objet, en passant par le lavage de voiture ou des travaux de domestiques. Dans les quartiers où je travaille, les seuls jeunes qui possèdent du travail sont embauchés comme journaliers dans des entreprises industrielles et quittent donc leur foyer très tôt. Cela n'est pas sans poser des problèmes puisqu'ils abandonnent alors les jeunes et les enfants pour toutes la journée. Ceux-ci se retrouvent souvent seuls et sont souvent poussés à commettre des délits. C'est pour cela que l'on retrouve de très nombreux enfants dans les centres d'éducation spéciaux et en milieu carcéral. Dans les quartiers pauvres, il y a un vrai problème de comportement et de fonctionnement scolaire.

En partant de ce constat, et parce qu'il a un véritable désengagement de l'Etat sur les questions d'éducation, aussi bien au niveau des projets comme de l'encadrement et de l'organisation, on a été amené à mettre en place des initiatives d'éducation populaire. Mon but est d'intervenir aupres des populations des quartiers pauvres afin de développer des activités qui repondent à des besoins et permettent ainsi la survie. Je tente d'amener les populations à s'organiser, où plutôt s'autoorganiser pour pouvoir au mieux tirer partie des activités qu'elles entreprennent Les initiatives que nous avons impulsées vont de la scolarisation a la formation professionnelle en passant par la prise en charge des problèmes de santé. On tente d'organiser une véritable éducation sociale et alternative autour de centres gérés collectivement au sein des quartiers pauvres.

ML: Comment s'est fait le désengagement de l'Etat sur ces questions ?

MD: Si l'Etat est à l'origine de ces structures, du type P.J.J. (Protection judiciaire de la jeunesse) en France, avec les politiques d'ajustement structurel dictées par le F.M.I. et la Banque Mondiale il s'est désengagé de tous les services que l'on peut qualifier de sociaux. Les budgets de l'éducation ou de la santé ont été drastiquement réduits. Ce processus c'est fait lentement depuis 1979, date à laquelle l'État sénégalais à déclaré qu'il était en faillite. Avec cette banqueroute on a assisté à une situation de déperdition tout azimuts... plus de sécurité sociale, plus d'emplois garantis à la sortie des formations professionnelles, plus de droit à la santé... tout était devenu très cher. L'Etat a ensuite lancé l'idée de privatisation de tous ces secteurs. À partir de là, il y a eu un véritablement mouvement au niveau des syndicats, des partis politiques, des associations afin de s'opposer à ce mouvement de privatisation et lancer d'autres initiatives. Nous, les travailleurs des structures éducatives, nous sommes alors allés vers les populations des quartiers, on a discuté, partagé ensemble un moment de réflexion, recensé tous les besoins qui pouvaient s'exprimer et nous avons décidé de maintenir la structure sous une autre forme, en tant que centre de quartier, tout en bénéficiant des locaux et du matériel antérieur. Quand je dis sous une autre forme c'est sous la forme que je décrivais precédemment, de façon collective, en auto-organisation Chaque habitant du quartier qui participe au centre amène ses compétences. On a mis en place des ateliers de mécaniques, de bois ou encore d'électricité afin de répondre aux besoins de la population. Mais du coup, c'est ceux qui se servent de ces ateliers qui prennent en charge la formation professionnelle des enfants dans ces différents domaines. Notre objectif est de lancer des processus afin que les habitants des quartiers deviennent acteurs de leur vie, qu'ils ne soient plus de simples objets de programme économique et politique mais qu'ils soient des citoyens dans la ville. Nous oeuvrons pour que les populations gèrent les quartiers en prenant en charge toutes les questions qui se posent à elle.

ML: Peux-tu nous parler de l'expérience de la "Banque des femmes"?

MD: La "Banque" des femmes est tout d'abord née à Dakar autour du vieux principe traditionnel des tontines. Le projet à mis deux ans à démarrer mais aujourd'hui il y a quarante guichets qui existent dans tout le pays avec un siège à Dakar. Toutes les femmes des quartiers pauvres du Sénégal qui prennent de telles initiatives, sous la forme de caisse d'epargne et de crédit, se fédèrent a cette "Banque". Cela devient un outil pour toutes les initiatives. D'ailleurs autour de chaque guichet on tente d'installer des dynamiques de quartiers. On met en place ce qu'on appelle des C L D.. des Comités locaux de développement, qu'on travaille à mettre en réseau. On se rend compte que maintenant il faut créer un rapport de force qui soit favorable aux populations.

On veut également, en parallèle à la mise en place de possibilités d'autofinancement, renforcer les capacités d'analyse et de critique sociale de la population, d'élever le niveau des onsciences. À travers les expériences pratiques comme celle de la "Banque" des femmes, les populaions prennent conscience que les problèmes liés à la pauvreté et la pauvreté elle-même ne sont pas des fatalités mais sont issus des choix politiques qui ont été fait. C'est le gouvernement au pouvoir au Sénégal depuis 50 ans, qui a créé une telle situation. Les choses avances lentement car dans notre mouvement tout le monde n'a pas le même niveau de conscience sociale, la même trajectoire sociale et politique et tout le monde ne perSoit pas les enjeux de la méme facon. Il nous faut donc une stratégie sur le long terme.

Pour revenir sur l'expérience de la "Banque" des femmes, au départ le besoin, est ne autour de tout ce qui concerne la représentation au sein de la société. Ces caisses de crédits ont d'abord été faites pour pouvoir assumer financièrement des trucs comme les fêtes traditionnelles y compris religieuses. Depuis, leur rôle s'est élargi à beaucoup d'autre choses, notamment à ce qui concerne la vie quotidienne. D'ailleurs, à côtés des guichets de crédits ont a maintenant mis en place des coopératives d'achat pour permettre à la population d'accéder aux denrées, notamment celles qui sont difficilement disponibles en raison de la spéculation. Souvent, sur les marchés, pour faire pression sur les prix, les commerçants enlèves des denrées. C'est pour cela que la coopérative à racheté des produits de première nécessité en grande quantité pour éviter la spéculation. De plus, elle a "libéré" les femmes des nombreux usuriers qui prêtaient sur les marchés à la journée et avec des intérêts élevés. Les guichets de crédit servent aussi à financer des projets élabores par les femmes. Et ce qu'il y a d'important c'est que si une femme voit son projet échouer et que le comité de gestion (instance collective qui gère le guichet) vérifie que cette échec n'est pas du à la responsabilité de la personne mais à la situation économique il n'y a pas de dette vis-à-vis de la "banque". La perte financière est assumée par le collectif. Il y a une véritable autodiscipline. Sur un modèle similaire, on a aussi mis en place un système de mutuelle de santé. Avec une adhésion de 100 francs par mois (100 francs CFA) les femmes obtiennent le droit de se faire soigner, ainsi que leurs enfants, dans des centres médicaux avec lesquels nous avons passé un accord.

ML: Comment fonctionnent ses guichets de crédit ?

MD: C'est exclusivement des femmes qui participent aux comités de gestion des guichets de crédit. Des femmes choisies par les femmes. Il faut savoir qu'au Sénégal, ce sont principalement les femmes qui assurent les conditions de la survie quotidienne. C'est pour cela qu'il est important de financer les capacités des femmes. Grâce à ces guichets de crédits on est passé, en deux ans, d'initiatives de survie économique à des initiatives économiques propres. C'est l'importance de l'aide au financement des projets comme les centres de quartiers. Lorsqu'un atelier de cuir ou de couture d'un centre de quartier fabrique, dans le cadre de la formation professionnelle pour les enfants, des produits, ceux-ci sont mis en vente dans toutes les coopératives des guichets. On peut ainsi créer des filières populaires du cuir ou du bois par exemple. C'est un véritable enjeu politique. Mettre en réseau tous ces guichets de crédit, c'est un peu répondre à la mondialisation des riches et des bourgeois par une mondialisation des peuples. Il est important pour nous de faire des quartiers des espaces économiques viables et non des espaces de marginalité et de conflits.

DEUXIEME PARTIE

Nous vous présentons la seconde et dernière partie de l'lnterview de Moussa Diop, militant éducatif et syndical sénegalais, qui avait paru la semaine demière dans le Monde Libertaire. Apres avoir évoqué les différentes initiatives d'éducation populaire et d'altemative sociale qui se sont mise en place, suite notament au desengagement de l'Etat sur le terrain social, nous evoquons cette semaine la question des luttes sociales et de l'état actuel du mouvement social.

Le Monde libertaire: Tu nous as décris une situation social dramatique marquée par un nombre important de jeunes se trouvant à la rue et d'un autre côté des éducateurs de rue qui comprennent la situation sociale engendrée par la situation économique et le régime politique et qui impulsent de nombreuses initiatives populaires au niveau de l'éducation, de la santé, de la vie quotidienne sur la base de l'auto-organisation et de la conscientisation sociale. Mais y a-t-il derrière tout ce mouvement d'alternative sociale, un engagement des syndicats, d'organisations politiques qui tendrait à mettre toutes ces initiatives en réseau ?

Moussa Diop: Non, en réalité les syndicats comme les organisations politiques ne s'investissent pas dans toutes les structures que nous avons évoqué (centre éducatif de quartier, "banque" des femmes, coopérative d'alimentation, atelier de recyclage...). Les individues s'investissent au niveau individuel, avant tout comme 'citoyen', comme habitant d'un quartier même s'ils sont bien souvent membres d'une organisation politique ou syndicale. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'en 1973, il y a eu au Sénégal une espece de grand mai 68 qui a été le point de départ de la prise de conscience et de l'engagement de nombreuses personnes. La plupart des individues qui sont aujourd'hui moteur dans la plupart des initiatives que nous avons décrites sont issus de ce mouvement. Ce sont des musulmans, des trotskistes, des militants syndicaux, des ex-mao qui s'investissent sur le terrain social parce que leur formation politique ou syndicale ne le fait pas. Par moment, lorsqu'il y a des situations d'urgences liées à la répression, comme des arrestations par exemple, nous sommes obligés d'interpeller les partis politiques progressistes afin qu'ils posent des questions au niveau de l'assemblée nationale. Au Sénégal, il y a une conception bourgeoise des droits de l'homme. Les associations de défense des droits de l'homme ne fonctionnent que quand les partis politiques démocratiques sont touchés par la répression. Quand les enfants meurent de faim ou sont emprisonnés, personne ne se préoccupe de leur situation. Je n'ai jamais vu une organisation des droits de l'homme visiter une prison sénégalaise et y dénoncer les conditions de détention. On a de réelles difficultés à faire le lien entre l'investissement politique ou syndical et celui dans les alternatives sociales. Un de mes objectifs est d'amener les différents acteurs à mieux cerner les phénomènes d'ensemble et de les pousser à faire le lien entre tous les secteurs où ils sont investis. Il faut maintenant que les gens soient capables d'analyser la situation, d'étudier les problèmes qui se posent et de globaliser les réponses. Il y a forcément un travail de motivation à faire. Mais beaucoup de gens ont changé et évolué et de nombreuses personnes nous ont rejoint régulièrement. On a réussi à tirer beaucoup de travailleur de l'éducation. On a réussi à les impliquer dans les initiatives de ville, de quartier. Quand on me demande où s'arrête l'action éducative et répond que ce n'est pas aux frontières des structures institutionnelles. Je n'ai pas de territoire, je suis un homme du Sénégal, un homme du monde. Quand il faut que j'intervienne, je n'ai pas besoin de m'emprisonner dans des territoires mentaux. C'est aussi cela créer et avoir une conscience politique.

ML:Justement, tu parles de conscience politique, de réussir à instourer un rapport de force par rapport à l'Etat, nous voudrions que tu nous parles un peu des mouvements sociaux au Sénégal, quels sont les demiers événements?

MD: Au Sénégal, depuis un certain temps, il y a ce qu'on appel les politiques de régissement structurel. Ce sont des politiques dictées par la banque mondiale et le F.M.I. Elles imposent des lois anti-travailleurs et antisociales qui ont créé beaucoup de problèmes. Ces politiques ont cumulé avec une vague de privatisation. La S.D.E. (Société des eaux) et la S.N.C.F. ont été privatisées. Depuis de nombreuses zones ne sont plus desservies par le chemin de fer. Cela pose notamment de gros problèmes de transport de marchandises dans les zones de forte production agricole. De même la privatisation de la S.D.E. a provoqué une augmemation de 3 % du prix de l'eau. Si cela continue chaque année, dans 5 ans l'accès à l'eau potable sera très difficile. Si la privatisation de l'électricité a lieu cela sera le même problème. Aujourd'hui, il y a une lutte importante autour de cette question. Alors que l'État s'était engagé à ne pas vendre plus de 33% de la compagnie nationale d'électricité, au dernier moment, tout a été bradé aux entreprises privées. C'est ce qui a déclenché une grève. ce qui est intéressant, c'est que le syndicat officiel, lié au pouvoir socialiste, la C.N.T.S. (Confédération nationale des travailleurs sénégalais) (1), est très largement minoritaire dans ce mouvement. Le syndicat qui mène très largement la grève est le S.U.T.ELEC. (Syndicat unique des travailleurs de l'électricité) qui est affilé à une union autonome qui n'est contrôlée par aucun parti politique.
C'est ce syndicat autonome qui a pris en charge toutes les revendications des travailleurs. Mais avec le durcissement de la grève, l'État a décidé de liquider ce mouvement syndical. Une décision renforcée par le fait, que récemment la Banque mondiale et le F.M.I. ont demandé qu'il y ait une paix sociale au Sénégal pour qu'ils continuent leurs investissements. C'est ainsi qu'a été enclenchée une dynamique de purification du mouvement social. Lorsque le S.U.T.ELEC. a coupe le courant juste apres la Coupe du Monde de football car sinon la grève aurait été fort impopulaire, la presse d'État comme la presse privée qui pourtant est une presse libre souvent à l'avant guarde de pas mal de questions, ont tiré sur le mouvement. Il y a eu une forte décharge médiatique pour tourner la population contre le mouvement de grève. Le secrétaire de la C.G.T. sénégalaise, proche du parti socialiste, est même monté au créneau pour dénoncer ce mouvement et demander que des sanctions soient prises car cette grève a empêché les commissariats de fonctionner normalement et a fait trop de mal à la population. L'État en a profité pour déclencher la répression, en s'appuyant sur de prétendus actes de sabotage, pour arrêter les dirigeants du syndicat autonome. L'U.N.S.A.S. (Union nationale des syndicats autonomes sénégalais) (2), à laquelle est rattaché le S.U.T.ELEC. a alors dé clenché une campagne de soutien, en informant d'une part la population la réalité de la grève, ses motivations et ses objectifs, et d'autre part pour réclamer la libération des militants emprisonner. Il faut démontrer que cette grève est profondément populaire car les travailleurs se battent pur démocratiser l'accès a l'électricité, le droit à l'électricité pour tout le monde même dans les endroits les plus reculés. Ce qui est loin d'etre le cas aujourd'hui au Sénégal. Lorsque j'ai quitté le Sénégal, une grande marche, organisée par les femmes des travailleurs, a éte réprimée comme pratiquement toutes les marches de solidarité. Une quarantaine de femmes ont été arrêtés. À chaque manifestation il y a des arrestations. Non seulement on a arreté 27 dirigeant syndicaux mais on les a aussi licencié. Normalement, il faut enclencher un processus pour licencier des personnes emprisonnées. Maintenant que la grève est terminée, on a inventé des motifs qui ne tiennem pas pour licencier la plupart des militants.

ML: Pour terminer, peux-tu un peu mieux nous présenter les forces syndicales que tu as évoqué, I'UNSAS et la CNTS ?

MD: L'UNSAS est une union de syndicats de gauche radicale qui reconnaissent avant tout la lutte de classe. Au sein de cette Union, les travailleurs les plus importants sont les enseignants. Le syndicat autonome des enseignants a mené des luttes très dures. Il y a un an, il a remporté une longue lutte sur la question des retraites où il était suivi par l'ensemble de la corporation. Il y a quelques années, cette union représentait environ 25 % des syndiqués chez les fonctionnaires et aujourd'hui elle est suivi par l'ensemble du corps quand elle déclenche un mouvement La CNTS par contre, qui est donc liée au pouvoir, représente l'illusion de l'engagement ouvrier. Elle a un discours ouvrier radical, très à gauche, mais elle a des pratiques pires que les pratiques droitières. Son leader est un ancien exilé de 1958 qui a négocié son retour au Sénégal en acceptant pas mal de chose. C'est un briseur de grèves et le grand artisan de la liquidation des syndicats autonomes. La grande faiblesse du mouvement démocratique au Sénégal, de tous les gens qui se battent pour une vrai citoyenneté, pour le respect, mais aussi pour tous les peuples du monde c'est que les différents acteurs ont des problèmes pour lier tous les espaces de luttes. S'ils pouvaient se rencontrer, se coordonner, définir des projets communs, cela pourrait créer un mouvement social fort. Pour ma part, c'est ce que je tente de faire avec les gens des quartiers.

Propos recueillis par David
groupe Durruti (Lyon)
( 1 ) Qui n'a aucun rapport de loin ou de près en dehors du sigle, avec la C.N.T. anarchosyndicaliste et syndicaliste révolutionnaire, d'Espagne ou de France.
(2) Là aussi rien à voir avec l'UNSA français de tendance corporative et réactionnaire. Le Monde Libertaire - septembre 1998