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From "zamia" <zamia@samizdat.net>

Date Thu, 17 May 2001 22:40:22 +0200

Subject globe_l: Il se suicide lors de son expulsion
Le Soir 16 05 2001
 http://www.lesoirdalgerie.com/
CHAUDS DEBATS Par Malika Boussouf
Des mains nues pour étendard
Sur le Tarik Ibn Ziad, qui accosta au port d’Alger, dimanche dernier, un
homme s’est donné la mort. Dans un recoin du fleuron de l’ENTMV, il s’est
pendu à l’aide de son survêtement. Expulsé de France, le jeune homme
exprimait par cet acte de désespoir sa préférence ultime. Il importe peu de
savoir pourquoi cet homme de 35 ans fut renvoyé chez lui de façon aussi
brutale et aussi humiliante. L’important à retenir est que le pauvre bougre
ait préféré mourir plutôt que de rentrer au pays. En d’autres termes et si
on
lui en avait laissé le choix, il aurait volontiers continué à croupir dans
les prisons de l’Hexagone estimant certainement la misère algérienne plus
insupportable. Le plus triste dans cette lamentable affaire c’est qu’elle
vient nous rappeler que les gouvernants algériens n’en ont rien à faire de
ce
type d’option privilégiée pour de multiples raisons par bon nombre de leurs
concitoyens. Ce genre de comportements, révélateurs à plus d’un titre du
désespoir ambiant qui transpire par tous les pores d’une population en mal
de
vivre et d’éclaircies, ne les atteint pas. Que des jeunes ou moins jeunes
décident de tirer définitivement le rideau sur une histoire qu’ils estiment,
pour avoir vu trop souvent leur dignité bafouée, ne pas être la leur, ne
pose
aucun problème de conscience aux dirigeants de ce pays. Pour que s’éteignent
les revendications assourdissantes, le pouvoir a brandi les armes mais rien
n’y fit puisque pour que soient enfin bannis les dénis identitaire et de
justice et les divers reniements, des jeunes de plus en plus suicidaires et
qui estiment aujourd’hui, n’avoir plus rien à perdre, offrent leur poitrine
aux représentants de l’ordre et affrontent à mains nues la fureur de balles
réelles. A une question posée un jour par un journaliste étranger relative à
ce qu’il comptait faire en direction des jeunes, Bouteflika a commencé par
rentrer dans l’une de ses colères habituelles avant de répondre sur le ton
méprisant qu’on lui connaît : “Et ces jeunes, qu’ont-ils à apporter à
l’Algérie ?”. Tout cela pour rappeler qu’à toutes les questions
d’importance capitale qui lui ont été posées jusque-là, Bouteflika a répondu
par d’autres questions. Il faudra bien qu’un jour ou l’autre on nous
explique en quoi les dirigeants actuels sont indispensables voire
incontournables dans l’opération de sauve-garde de l’Algérie. Il faudra bien
qu’un jour on nous éclaire sur les dangers, supposés nous guetter, si l’on
expulsait tous les vieux qui nous gouvernent des hauts postes qu’ils
réquisitionnent à tour de rôle sous prétexte d’avoir contribué à libérer le
pays il y a quarante ans. Il faudra bien enfin que l’on nous dise un jour
pourquoi tous ces hommes qui ont permis l’abolition du système colonial ont
été incapables de lui substituer des institutions démocratiques et pourquoi
ils ne font rien pour améliorer le sort de millions d’Algériens dont une
partie continue de mourir parce qu’elle a l’outrecuidance de réclamer son dû
auprès d’un système rompu aux complots et autres pratiques répressives. Un
système qui, dans tous les cas de figure, devra un jour rendre le tablier
pour n’avoir pas compris en temps opportun que l’alternance était
indispensable à la survie d’un État. Bouteflika pourra mettre sur pied
toutes
les commissions du monde, elles ne serviront pas à le réhabiliter auprès de
populations qu’il n’aura su ni écouter ni servir. Le constat amer fait par
la Kabylie alors qu’elle commémorait le 21e anniversaire d’un printemps
toujours sans fleurs aura eu le mérite de révéler l’étendue du désastre
avant
même que la commission Issad ne lance ses trente enquêteurs aux trousses de
coupables connus de tous. Et comme trente ne semblent pas suffire aux
besoins
de l’enquête, il faudra bientôt et à l’allure où vont les choses mobiliser
plus d’argent pour rencontrer les survivants de la tragédie que pour
remettre
en l’état la région dévastée.
M. B.

Notre site est visible a toute heure,il ne ferme pas !
http://perso.respublica.fr/salimapour/
Nouvelles de la pétition;
Plus de 1O00 lettres envoyées le 0905 a Bouteflika.La presidence a ferme sa
boite aux lettres .Il est aux abonnés absents .C'est ainsi que vos lettres
vous reviennent;
Voir sur le site
Le texte de la petition
Le dossier Kabylie :Témoignages ,avoir, 20 ans en Algérie
Le dossier "Djazairuna"sur Bentalha
Plus de deux cents liens avec des sites traitant de l'Algérie
Un texte sur le combat de Mouloud Mammeri

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