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| From | "contracorriente" <vallseca@arrakis.es> |
| Date | Fri, 18 May 2001 06:53:34 +0200 |
| Subject | globe_l: 209 jours de jeune a mort en Turquie |
Contracorriente:
vallseca@arrakis.esAu 209ème jour de
jeûne à mort, le bilan de la résistance à la mise en place de cellules
d’isolement est lourd ; aux 46 détenus, morts lors de l’assaut policier en
décembre 2000 ou des suites de la grève de la faim, s’ajoutent 4 membres de
l’association d’entraide entre les familles de détenus (Tayad). Aujourd’hui des
centaines de prisonniers sont au seuil de la mort, et certains dans un état
critique (37 souffrent d’amnésie).
Malgré le refus de l'État
turc d’entendre les revendications des grévistes de la faim et de leurs proches,
la résistance ne faiblit pas. Le jeûne à mort entamé par des membres de Tayad en
est à son 184ème jour. A l’image de Abdulbari Yusufoglu, membre de
Tayad en jeûne à mort depuis le 7 mai 2001, des prisonniers récemment libérés, dont
Ugur Turkmen libéré le 5 janvier 2001 de la prison de Sincan (type F) et qui
continue son jeûne (192ème jour), se solidarisent avec la lutte des
prisonniers.
Depuis l’assaut policier de
décembre 2000 contre les prisonniers grévistes de la faim, des centaines d’entre
eux furent transférés de force vers des hôpitaux afin d’y être
« soignés » contre leur gré. L'État turc poursuit maintenant ses actes
de torture jusque dans les hôpitaux. Ainsi, dans l’hôpital de Yesilyurt à Izmir,
Tamer Cadirci a été perfusé après une perte de conscience et est depuis
amnésique, incapable de tout mouvement et victime de crises d’asthme. La
situation est tout aussi dramatique pour Sevgi Erdogan, clouée elle aussi à son
lit, apte à comprendre mais plus à s’exprimer, qui fut réanimée après un arrêt
cardiaque mais réussit à se « débrancher ». L’acharnement est ici
torture.
Allez vous rester ainsi, à
refuser de voir, à refuser d’entendre ?
Allez vous rester dans ce
silence complice qui jours après jours pousse des centaines de prisonniers et
membres de leurs familles vers une mort
certaine ?
Votre silence ne fera cesser les morts. Nous allons continuer à nous battre pour nos idées, pour l’indépendance et la démocratie, pour nos peuples et notre pays.
Les Familles de
Tayad
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