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From
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Wash <wash@ecn.org>
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Date
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Sun, 20 May 2001 16:13:38 +0200
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Subject
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globe_l: Macédoine : la situation vue de Tirana
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Korrieri
12 mai 2001
(Traduit par Mandi Gueguen)
Cette Macédoine réduite à moitié
Par Blendi Fevziu (rédacteur en chef, Korrieri)
La réponse de la Macédoine aux suggestions occidentales, qui faisaient
suite
à la crise initiée le mois dernier, a été la création d’un gouvernement
«d’
union politique», une nouvelle structure de l’exécutif dans lequel tous
les
partis politiques sont invités – même les élus de l’opposition.
Le parti de la prospérité démocratique (PPD, albanophone) s’est joint à
la
coalition en se voyant attribuer deux portefeuilles ministériels. Cette
dernière action, qui a été saluée par la communauté internationale, les
politiques kosovars et le gouvernement de Tirana, semble être le premier
pas
vers un apaisement des tensions dans la république macédonienne.
Or, après la légitime euphorie du départ, chacun est en droit de se
demander
si ce geste marque le début d’un mouvement suffisamment puissant pour
faire
cesser la violence en Macédoine et mettre un terme au conflit. Se
pourrait-il, donc, qu’une simple manœuvre politique étiole la
revendication
légitime des Albanais à propos des modifications à apporter à la
constitution de l’État macédonien ?
Le problème est plus complexe. Puisque la solution militaire a échoué et
que
l’armée macédonienne s’en prend plus à la population civile qu’à l’Armée
de
libération nationale (UÇK), la politique est tout ce qui reste. Et c’est
dans cette perspective qu’il faudra analyser les gestes de ce nouveau
gouvernement.
Or, après l’investiture du nouveau cabinet, il n’y aurait pas lieu de s’
étonner si les Albanais persistaient dans leur revendication principale
(former, à l’instar des Macédoniens, un élément constitutif de l’État)
et,
dans ce contexte, l’impossibilité des Macédoniens de donner suite à
cette
demande mettra de l’huile sur le feu. En plus de la tension croissante,
l’
influence des partis politiques sur la population sera nettement réduite
et
leur rôle actuel, voire futur, sera dévalorisé.
Advenant ce cas, il ne restera plus d’autre solution que de prendre les
armes, et la stabilité que l’on pensait avoir obtenue sera engloutie par
les
vagues comme un énième château de sable. Car une solution partielle,
malgré
l’espoir momentané, demeure incomplète.
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