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From "contracorriente" <vallseca@arrakis.es>
Date Fri, 25 May 2001 07:18:02 +0200
Subject globe_l: Manifestations et affrontements en Kabylie

Contracorriente: vallseca@arrakis.es

COMUNISTES de CATALUNYA diffuse de: "Al Oufok" : mailto:aloufok@yahoo.fr

« A côté des emblèmes jaunes ornés du "Z" en alphabet amazigh (berbère) symbole de la Kabylie, étaient portés des drapeaux de l'Algérie, symbolisant l'attachement de la Kabylie à l'unité nationale … »

 

Manifestations et affrontements en Kabylie
jeudi 24 mai 2001 TIZI OUZOU (AFP)  

Plus de 10.000 femmes ont manifesté pacifiquement jeudi 24 mai 2001, à Tizi Ouzou à l'est d'Alger pour dénoncer la répression sanglante des émeutes des dernières semaines. La fin de la manifestation a été marquée par des affrontements entre jeunes et policiers.
Les manifestantes, estimées à 50.000 par les organisateurs, s'étaient réunies dans le chef-lieu de la Grande Kabylie pour protester pacifiquement contre la répression des émeutes qui avaient fait 42 morts, selon un bilan officiel, entre 60 et 80, selon la presse et des partis politiques entre le 22 avril et le 6 mai. Mais à la fin de la marche pacifique, des centaines de jeunes, criant des slogans hostiles, ont affronté, à coups de pierres, les brigades anti-émeutes de la police, qui ont riposté par des grenades lacrymogènes. Les jeunes se sont dispersés dans les ruelles de la ville d'où ils continuaient encore à harceler les policiers en fin d'après-midi.
La veille, des barricades faites de pneus enflammés, avaient été érigées par des groupes de jeunes. Les rues de la ville en portaient encore les traces jeudi. Précédées d'un premier carré de manifestantes portant une immense banderole noire en signe de deuil, des femmes de tous âge certaines venues de villages reculés en tenue traditionnelle, avaient crié auparavant en berbère "Ulac smah ulac" (pas de pardon), "pouvoir assassin", ou encore "liberté, démocratie".
Un grand portrait de Massinissa, le lycéen tué le 18 avril à Béni Douala était porté par deux jeunes filles, camarades de lycée, en habit traditionnel. D'autres manifestantes brandissaient des portaits des victimes des émeutes, notamment un grand portrait d'une enseignante, tuée lors de ces violences.
A côté des emblèmes jaunes ornés du "Z" en alphabet amazigh (berbère) symbole de la Kabylie, étaient portés des drapeaux de l'Algérie, symbolisant l'attachement de la Kabylie à l'unité nationale et rejetant l'idée de "partition" avancée par certains. Les manifestantes, portant bandeaux ou brassard noirs, se sont arrêtées face à l'hôpital de la ville où elles ont observé une minute de silence en hommage aux victimes, puis devant la gendarmerie.
Des milliers de personnes ont également manifesté dans le calme à Bouira, troisième ville de Kabylie, à l'appel du Mouvement culturel berbère (MCB), selon des habitants joints par téléphone. A Béjaïa en Petite Kabylie, des centaines de lycéens ont aussi manifesté jeudi contre le report du baccalauréat annoncé par le gouvernement. Un calme relatif régnait jeudi dans cette région, secouée mardi et mercredi par de violents affrontements qui avaient fait une trentaine de blessés, selon des témoignages et la presse.
Lundi dernier, des affrontements manifestants-policiers s'étaient produits à la fin de la plus importante manifestation jamais organisée en Kabylie qui avait rassemblé plus de 500.000 manifestants à Tizi Ouzou.

 

 

 

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