La Clandestinité Militaire américaine
du Pérou au
Moyen-Orient
La Clandestinité
Militaire
Les installations militaires d' Iquitos (// ville
du nord du Pérou située à
proximité de la frontière avec la Colombie et fait
face à la région
colombienne du Putumayo, fief des Forces Armées
Révolutionnaires de
Colombie - FARC //), ne sont pas une base aérienne
américaine, et elles n'
apparaissent pas non plus sur aucune liste
officielle des bases aériennes
des États-Unis. Les Américains qui fournissent des
informations de
localisation en temps réel aux forces aériennes
péruviennes, ne sont pas
membres du personnel du Gouvernement ou de l' Armée
US.
Donc, qui sont ces "contractuels" d' Iquitos,
employés par une compagnie
appelée "Aviation Development Corporation", une
compagnie dont le siège est
situé sur la base aérienne de Maxwell à Montgomery,
Alabama, tout en ne
faisant pas partie de l' US Air Force ? Qui sont
ces contractuels qui
opèrent les avions Cessna, modèle Citation V,
spécialement équipés pour la
surveillance qui volent sous les couleurs
américaines mais n' appartiennent
pas au Gouvernement des États-Unis ? Qui sont ces
contractuels qui opèrent
depuis des hangars construits par une compagnie
péruvienne payée par le
Corps du Génie de l' Armée des États-Unis
?
Ce sont les combattants de la guerre contre la
drogue !
Le peuple américain est supposé croire que les
opération péruviennes pour
couper le flot de cocaïne vers les États-Unis sont
innoffensives, mais nous
ne pouvons pas savoir qui en sont les acteurs ou ce
qu' ils fabriquent
jusqu' au jour oú frappe le désastre. Quand le
destroyer USS COLE a été
touché par le désastre au Yemen en Octobre dernier,
ou quand un
avion espion
EP-3 est attaqué au large des côtes de l' île chinoise de Hainan,
nous
sommes, par la même occasion, informés des actions
clandestines de l' Armée
des États-Unis.
Durant sa campagne électorale, le Président Bush
avait juré de réduire la
présence militaire américaine à travers le monde.
C' est une tâche
particulièrement difficile quand la plus grande
partie de cette "présence"
n' est pas reconnue officiellement. Pris
individuellement chacun des pays
comme le Pérou ou le Yémen peuvent avoir une
justification militaire du
secret. Mais quand on ajoute l' une à l' autre,
chacune de ces situations,
il devient apparent que la présence de l' Armée
américaine est en pleine
croissance partout et "nulle part".
Israël: Capitale des Bases
Secrètes
Pendant que le Pérou faisait la une des journaux
américains (1), des
rapports de presse faisaient état d' inhabituelles
manoeuvre
israélo-américaines dans le désert du Négev. L'
hebdomadaire britannique de
Jane, Defense Weekly, les désignaient comme les
premiers exercices
d' Israël
avec l' US Air Force. Le Jerusalem Post titrait "Coup de fouet à
la
coopération militaire". Aucune de ces affirmations
n' étaient
vraies, et là,
nous touchons au problème posé par politique de la clandestinité
militaire.
Il devient difficile de savoir exactement ce qui
est en train de se passer.
En fait, les États-Unis et Israël font régulièment,
ensemble, une série d'
exercices militaires , sous les noms de Juniper
Stallion, Juniper Cobra,
Noble Shirley et sous d' autres variantes du mot
Juniper.
Un mois avant les manoeuvres, en Mars, de Juniper
Stallion, un autre
contingent américain se trouvait en Israël pour les
manoeuvres Juniper
Cobra, un exercice de défense de missiles tactiques
qui comprenait des tirs
d' essais de missiles Patriot pendant que le
destroyer de classe AEGIS, USS
Porter opérait au large de la côte. L' exercice ,
se termina, peut-être
était-ce une coincidence, juste cinq jours avant le
16 Février, date de l'
attaque aglo-américaine contre les sites de défense
anti-aérienne irakiens.
L' an dernier l' exercice Juniper Stallion
impliquait le groupe de
combat du
porte avion Eisenhower, et se déroula du 19 au 16 Mars. Huit
avions
américians opéraient à partir du terrain d'
aviation de Nevatim, en Israël,
et les commandos de la marine SEALS débarquaient
pour aller s' entrainer
avec leurs collègues israéliens. Pendant Juniper
Stallion 2000, selon le
bureau de relation publique du groupe de combat
Eisenhower, les avions
américains purent procéder à un lâcher de bombes
dans des polygones de tirs
en Israël, ce qui permis aux équipage d' acquérir
une expérience précieuse,
étant donné l' interdiction temporaire du lâcher de
bombes réelles sur l'
île de Vieques, Puerto-Rico, à la suite des
protestations véhémentes des
populations locales.
Juniper Stallion 99 en Août 1999, fut une exercice
encore plus important et
plus secret. Du personnel de l' US Air Force,
spécialisé en
munitions, était
amené d' Italie, et fut déployé sur des sites officiellement
non-existants
pour inspecter et maintenir les 500 millions de
dollars en
munitions que les
États-Unis gardent en réserve, en cas de guerre. Leurs bases,
appelées sites
51, 53, et 54 n' apparaissent sur sucune carte. Leur positions
exactes sont
"secrètes, trés confidentielles".
De plus il ne s' agit pas seulement de munitions.
Les États-Unis a "mis en
position d' avance", des véhicules, de l'
équipement militaire, et même un
hôpital militaire de 500 places, un chasseur et un
bombardier dans au moins
six sites en Israël, le tout faisant partie de ce
qui est appellé, par
euphémisme, "coopération stratégique
israélo-américaine".
Quelle que soit la performance d' une telle
coopération, effective ou pas,
pour améliorer la sécurité de l' Amérique, et
défendre un ami proche, et
quel que soit le niveau de conscience et de
compréhension par les décideurs
et le Congrés des États-Unis de l' envergure de l'
implication américaine,
le fait est que la raison de tout ce secret est
évidente: Tout autour d'
Israël, en Égypte, en Jordanie, Arabie Séoudite,
Oman et les états du Golfe,
les États-Unis ont récemment mis en place une
énorme présence militaire.,
mais, qui, pour le moment, est officiellement
considérée comme inéxistante.
Des Hôtes nerveux
Le 22 ème Escadrons de Chasseurs, stationné en
Allemagne, principale unité à
avoir participé aux manoeuvres Juniper Stallion en
Mars, en Israël,
retournait d' un séjour de 90 jours en Arabie
Séoudite en Novembre 2000. Ce
séjour et la mission de l' escadron, qui consistait
à renforcer les zones,
en Irak, interdites à l' aviation irakienne, ont
été mentionnés dans les
media. Mais les incursions en Israël étaient et
sont classées -confidentielles.
Si l' US Air Force émettait un communiqué de presse
au sujet de l' exercice
en Israël, le 22ème escadron ne serait plus
autorisé, la prochaine fois, à
revenir en Arabie Séoudite. Il n' y a pas à s' en
faire, puisque le Golfe
Persique est devenu un protectorat militaire
américain, les États-Unis ont
bâti plus d' une installations officiellement
inéxistante et mené plus d'
une opération classée confidentielle dans cette
partie du monde. C' est un
secret qui facilite la duplicité de l' Arabie
Séoudite en lui permettant d'
une part, d' ignorer la relation USA-Israël , et d'
autre part sert à
préserver sa position face au monde arabe: qu' elle
ne permet pas de bases
militaires sur son sol.
Officiellement, il s' agit toujours de "contenir"
l' Irak, mais ,
clandestinement, des dizaine de milliers de
personnel militaires et
"contractuels" ont inondé toute la région: un
bataillon de l' armée US gère
la frontière au nord de Kowait City; Des unités
aériennes "expéditionnaire",
s' envolent depuis les bases du Kowait, de l'
Arabie Séoudite, de Bahrain,
du Qatar, des Émirats Unis et d' Oman; Le groupe de
combat d' un porte avion
sillone les eaux du Golfe et aux alentours, de plus
en plus de dépôts sont
remplis de stocks d' armes et munitions prêts à
approvisionner des unités
aériennes et terrestres.
Dans l' attente d' un
désastre
Aprés que l' avion ait été abattu au Pérou, les
portes paroles du
gouvernement les officiels de la CIA ont été trés
rapides à justifier leurs
"arrangements" anti-narcotiques (utilisation de
mots clés: "vital",
"efficace" blablabla . . .). Leurs explications
révèlent qu' il existe non
seulement un véritable labyrinth d' organisations
militaires US à Iquitos,
mais qu' au moins une douzaine, officiellement non
existantes bases
aériennes, radars, centres de commandement et d'
autres choses encore,
constituent une toile d' araignée qui s' étend
depuis le Honduras et le
Salvador, descendant vers l' Équateur, le Pérou, la
Bolivie et la Colombie
et revient fermer le polygone au nord par les îles
de Curacao, de
Puerto-Rico et des Bahamas.
Depuis l' Amérique Centrale et du Sud, en passant
par Israël et le Golfe
Persique, plus de 200 000 soldats américains (et un
nombre indéterminé de
"contractuels" privés) sont déployés ainsi à
travers le monde. Depuis les
jours lointains de la Guerre Froide, leur nombre a
décliné de 50%, mais 90%
de cette diminution a eu lieu en Europe,
principalement en Allemagne. Dans
tous les autres endroits à l' extérieur de l'
Europe, il y a un
accroissement significatif de la présence
"clandestine" des troupes US.
Aprés les élections de 2000, Colin Powell, le
ministre américian des
Affaires Étrangères et d' autres officiels
spcialisés en affaires étrangère
de l' admnistration Busch, se sont toujours
plaints
de l' étirement dangereux des forces américaines.
Notre plan, déclare Powell
est de "considérer notre déploiement pas seulement
en Bosnie, mais au
Kossovo et dans de nombreux autres endroits du
monde, et s' assurer que ces
déploiements soient faits dans de bonnes
conditions."
Traduction/interprétation, source:
http://washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A44024-2001May4.html
(1) Un avion américain transportant un missionaire
religieux et sa
famille aété
récemment abattu, par erreur, par les forces aériennes
péruvienne dans
la région d' Iquitos.